Un voyage vers la liberté : Hany Khater, de la souffrance à la sécurité au Canada
L'histoire de Hany Khater incarne la résilience de l'esprit humain face à l'injustice et la force de la volonté qui refuse de se briser. Après des années de souffrance au Maroc, où il a enduré la détention arbitraire, la négligence médicale et des tentatives d'atteinte à sa vie, le destin lui a offert la sécurité et la dignité sur le sol canadien, qui est devenu un sanctuaire pour les droits et les libertés.
Après une longue épreuve et des procédures complexes dans la ville de Rabat, au Maroc, et grâce aux efforts combinés de l'ambassade du Canada, du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), un miracle qui semblait presque impossible a été accompli. Dans une totale confidentialité et loin des regards des autorités marocaines, Hany Khater et sa famille ont affronté d'énormes obstacles, dont le plus notable fut une tentative de les empêcher de voyager à l'aéroport Mohammed V, où les efforts pour les stopper ont duré plus de six heures. Pendant ces moments critiques, le représentant de l'OIM a déployé d'énormes efforts et a mené des communications intenses aux plus hauts niveaux au sein de l'organisation, du HCR, et même des Nations Unies, leur permettant enfin de monter les escaliers de l'avion.
Après des heures qui ont semblé être une éternité, Hany Khater et sa famille sont arrivés sur la terre des droits et des libertés, à l'aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal, au Canada. Des représentants de l'OIM étaient là pour les accueillir, et les procédures ont été complétées en quelques minutes. Khater a été surpris de trouver une voiture attendant pour le transporter, lui et sa famille, vers un hôtel à Sherbrooke, où ils ont été reçus par Mme Farnaz Abbas, représentante de la Fondation New Canadian. Khater a exprimé sa plus profonde gratitude pour son soutien sans limite. À leur arrivée dans leur suite désignée à l'hôtel Marquis vers midi, la famille a pris un déjeuner tranquille, puis est tombée dans un sommeil profond après un long et épuisant voyage.
Sherbrooke, une petite ville entourée d'une nature époustouflante au Québec, n'était pas seulement une nouvelle destination ; c'était une étreinte chaleureuse qui a accueilli Khater et sa famille après des années de souffrance. Il a décrit la ville comme une « symphonie culturelle » reflétant la beauté de la diversité au Canada, où les cultures et les ethnies se mêlent dans une harmonie unique. La nature à couper le souffle, avec ses cascades et ses montagnes, ainsi que ses habitants amicaux qui ont accueilli la famille comme l'une des leurs, ont fait de Sherbrooke l'endroit où Khater pouvait commencer un nouveau chapitre de sa vie.
Le matin suivant, un bénévole frappa à leur porte pour les accompagner au siège de la New Canadian Foundation. Là, un nouveau voyage, rempli de facilités et d'une aisance sans précédent, commença. Une couverture de santé immédiate fut obtenue, des documents de résidence permanente furent délivrés, en plus d'examens médicaux complets à l'Hôpital des réfugiés de Sherbrooke. Ce soin immédiat et humain offert par le Canada était un témoignage vivant de son statut de terre des droits et des libertés, où chaque individu, quel que soit son origine, est traité avec respect et soin.
Malgré la paix qu'il a trouvée, les cicatrices de l'injustice demeurent avec Khater, car il souffre d'un handicap permanent et de maladies qui continuent d'être découvertes en raison des violations qu'il a subies de la part des autorités marocaines. Cependant, la sécurité qu'il éprouve maintenant lui a donné la force de poursuivre son combat pour la justice. Khater a déclaré : "Le Canada n'est pas seulement un pays ; c'est un modèle de ce que l'humanité devrait être. Ici, j'ai trouvé la liberté et la dignité qui m'avaient tant manqué."
Alors que Khater et sa famille vivent dans une sécurité sans précédent dans la ville paisible de Sherbrooke, il est déterminé à prendre toutes les mesures juridiques contre le Maroc pour faire appliquer la décision du Comité contre la torture. Il cherche à récupérer ses droits violés et à obtenir une compensation pour les années de détention arbitraire, de négligence médicale et de tentatives de meurtre qu'il a subies pendant 49 mois complets.
Dans le même temps, Khater exprime sa profonde gratitude envers le Canada, déclarant : « Le chemin vers la liberté peut être long, mais chaque étape en vaut la peine. Le Canada n'est pas seulement une terre de droits ; c'est un refuge pour tous ceux qui cherchent une vie digne. » Malgré toutes les blessures, Sherbrooke est devenu pour lui un lieu de guérison et d'espoir, où il a commencé à bâtir un nouvel avenir pour sa famille au cœur d'une nature à couper le souffle et dans un environnement inspirant qui incarne les valeurs de liberté et de justice qu'il avait toujours rêvées.